sylvie Admin
Nombre de messages : 458 Réputation : 3 Points : 6767 Date d'inscription : 07/07/2006
| Sujet: 1 et 2 avril Journées des Ecrivains du Sud Jeu 31 Mar 2011, 22:40 | |
| Cela se déroule au centre des écrivains du sud : JOURNÉES DES ÉCRIVAINS DU SUD 2011 ( 1er-2 avril ) « L’art d’écrire » Vendredi 1 er avril de 17h à 20h* : Ouverture et débats Samedi 2 avril de 10h à 13h* : débats de 14h30 à 18h30* : débats à 18h30, proclamations du Prix des Écrivains du Sud du Prix des Lecteurs des Ecrivains du Sud du Prix littéraire de l’Agence Française de Développement puis séance de signatures avec tous les écrivains et cocktail offert par la ville d’Aix-en-Provence. * Les écrivains décident entre eux de leur ordre de passage. Pendant les Journées, les libraires aixois tiendront sur place librairie commune. Cette librairie commune abritera l’exposition Gallimard Hôtel Maynier d’Oppède, 23 rue Gaston de Saporta, 13100 Aix-en-Provence. Entrée libre (dans la limite des places disponibles) JOURNÉES DES ÉCRIVAINS DU SUD 2011 « L’ART D’ÉCRIRE » --- Il n’y a que les vrais artistes pour ne pas parler d’art. On voit bien pourquoi : si c’est un don, c’est un signe du Destin, une grâce particulière à garder secrète. L’art d’écrire s’apprend et ne s’apprend pas. Dans l’avalanche des livres qui paraissent chaque année, combien ont été dictés à leurs auteurs par une force restée souvent inexplicable, parfois cueillie au hasard d’une rencontre et qui déclenche un flot d’images, un discours d’abord intérieur, bientôt une histoire, le mécanisme d’un essai. Cette phrase est un appel, une main tendue à vite saisir et tirer à soi, sans rien savoir de ce qui suivra, comme si le roman à venir existait déjà dans les limbes. À l’écrivain le soin de l’élever, de le conduire, de lui apprendre la vie, de le secourir dès qu’il y a péril en la demeure, de le guérir ou de le tuer impunément. C’est ici que l’art inné guide un auteur. En route, oui le métier est d’une grande utilité et s’apprend non dans les cours d’écriture qui n’ont jamais « fabriqué » un écrivain, mais dans la vie si riche en événements, en drames, en crises amoureuses, en réaction contre la société qui a tous les défauts du monde ou quelques-unes de ses qualités. En somme, l’art d’écrire est une affaire d’autodidacte attentif et bon élève à ses heures, encore qu’il ne soit pas non plus mauvais d’être un cancre en réaction contre les codes de la société. Puisqu’à Aix, nous célébrons les œuvres de quelques écrivains qui ont embelli et embellissent nos vies de lecteurs nous devions aussi fêter ceux qui, en coulisse, ont porté jusqu’à nous ces œuvres et les éditent. L’occasion nous en a été offerte cette année par le centenaire des éditions Gallimard : 1911-2011. En 1911, le jeune Gaston Gallimard vend quelques tableaux de son héritage et fonde une maison d’édition portant le sigle N.R.F. Nouvelle Revue Française devenu Gallimard après la guerre. Il publie ses amis et la justesse de son goût, son sens des affaires, ses intuitions, sa largeur d’esprit, ouvrent une ère nouvelle à la littérature française. Ainsi est né ce qu’on appelle un empire que je préfère plus justement qualifier de monarchie : trois générations de Gallimard, de Gaston le fondateur, à son fils Claude, de Claude à Antoine dont la fille Charlotte dirige déjà un département de la maison mère. L’occasion est trop unique pour ne pas la fêter. Michel Déon de l’Académie française | |
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