S'autoéditer, point sur notre parcours et techniques

Il y a peu nous avons fêté les trois ans de Margueriteau100 talents.
L’occasion pour faire le point sur notre parcours d’autoédition…et notamment dans les techniques que nous avons utilisées. Très souvent sur le net, on trouve des articles opposant édition électronique et édition papier. Nous, depuis le début, nous essayons d’utiliser chaque technique pour favoriser notre projet.

Notre premier pas vers l’auto-édition fut de créer un site internet : Margueriteau100talents.
En fait créer un site dépassait nos compétences techniques, surtout pour moi car Saviezza maîtrisait quelques éléments comme le langage javascript…mais je savais que j’allais être bavarde et il me fallait une autonomie de saisie. S’intéresser à l’autoédition, témoigner de notre parcours…je me doutais aussi que tant de facettes allaient apparaître qu’il nous faudrait des pages multiples pour les écrire…
Alors choisir un « forum » s’est imposé même si on le détournait un peu pour en faire d’abord un site rassemblant en priorité des articles et des liens…il est plus dès l’origine dans la catégorie « forum-site » que dans le pur forum, d’autant que très peu d’entre vous sont par ailleurs intervenus. Le support utilisé : forum actif. Pourquoi ? Facile pour des non avertis, un forum d’entraide où piocher plein d’astuces pour améliorer son site, une gratuité, une place importante pour pouvoir écrire tant que l’on veut…Un serveur non agressif de surcroît. Jamais nous ne sommes envahies de mails ou de spams du fait de notre travail sur forumactif.

Dans ces premiers pas nous nous sommes faits des amis comme Lapin ou Marguerite Le Blog qui nous ont permis une première reconnaissance et une existence sur le net par l’échange de liens et l’accueil chaleureux.

Parallèlement on assurait la finition de notre premier livre en auto-édition : Lettres de sable pour lequel dans un premier temps on a choisi la diffusion sur support papier. La librairie bastiaise Terra Nova comme partenaire de diffusion et tout le plaisir de la proximité pour nous auteurs. Voir notre livre à la librairie, laisser un petit cahier, recevoir quelques témoignages, savoir le livre en voyage dans le quartier et plus loin encore…Passer prendre des nouvelles, recevoir des encouragements…C’était vraiment très émouvant. On avait fait le choix de la gratuité car on ne savait pas notre niveau et on ne voulait pas faire payer aux lecteurs ce qui peut être ne le valait pas. Et puis notre priorité c’était le partage.

Le forum nous a permis de faire connaître ce premier temps de notre auto-édition, de pouvoir témoigner aussi des impressions de quelques lecteurs tout en continuant à réfléchir sur l’auto-édition et ses techniques. Sur ce chemin là, l’édition électronique s’est présentée à nous comme une autre façon de faire voyager Lettres de sable.
C’était dommage de s’arrêter là. De ne pas plus lui donner sa chance d’apporter un peu de bonheur aux lecteurs. Plus question de le faire à nos frais, nous en sommes pas mécènes du don…Alors il nous fallait trouver du gratuit et du gratuit encore pour assurer la diffusion.

C’est alors que Saviezza a découvert Jimdo. Une révolution pour nous, un design intéressant, un vrai site cette fois, avec toujours une grande autonomie d’action pour une non-initiée comme moi. Là encore un forum d’entraide, et une ambiance vraiment sympathique qui favorise les échanges d’expériences. Cette fois, on avait l’occasion de mettre Lettres de sable en valeur en pouvant faire apparaître sur un écran avec un côté moins fouillis qu’un forum, des photos, des pages distinctes … En plus la possibilité d’intégrer le premier forum au sein même du second site marguerite…
Très rapidement s’est imposée alors la recherche d’un support web pour notre livre. L’ebook était la solution. Au départ je n’avais pas accroché avec Calaméo. Mon choix s’est porté sur Wobook.com. A l’époque il était pour moi le plus facile d’emploi. En deux temps trois mouvements, Lettres de sable était en livre électronique et diffusable sur le net. A ce jour nous avons eu 309 visites sur notre wobook.
Parallèlement nous continuions à réfléchir sur les techniques d’auto-édition, à faire des rencontres, à progresser dans l’écriture … A cette occasion nous avons rencontré sur le net un Lézard qui, un peu comme un personnage d’un conte, nous aide à évoluer sur le net. Grâce à lui nous avons fait plein de découvertes techniques. Par ailleurs il nous a apporté beaucoup de reconnaissance. Cela nous a conduit cette fois à essayer des versions lues de quelques textes avec un petit accompagnement musical. Cette fois j’ai redécouvert calaméo dans tout ce qu’il pouvait contribuer en plus dans une version électronique comme mettre sur les pages du livre des liens de fichiers mp3 me permettant cette fois d’inclure mes essais de texte lus avec fond musical sur les pages mêmes de lettre de sable ( extraites pour l’occasion ).
Enfin, et ce fut l’autre mouvement de notre aventure d’auto-édition, toute cette reconnaissance m’a permis de progresser encore dans l’écriture et également d’exploiter tout l’acquis de notre parcours en le transposant sur une autre aventure avec Saviezza : c’est ainsi qu’est né Bordencre.
Cette fois, j’ai opté pour un site payant en choisissant la version pro de Jimdo. En effet l’aventure va durer au moins deux ans, il fallait s’assurer de la place pour mettre photo et textes, articles …Par ailleurs cette fois, on a inclu un blog dans le site ce qui nous permet de tenir les internautes au courant de chaque nouveauté et de pouvoir recueillir leurs commentaires. A savoir quelle autre technique nous serons amenées à découvrir pour servir nos prochaines idées….
En tout cas l’édition électronique c’est vraiment intéressant. C’est un autre mouvement que le papier dans la notion de l’échange ou des possibilités de mixer plusieurs approches d’une même œuvre (comme pouvoir lire des extraits ). On prend le bonheur des deux, le papier comme l’ebook.
Maintenant, à savoir, est-ce qu’un jour des lecteurs seront prêts à acheter un de nos livres ? Pour moi c’est un peu le vivre comme une reconnaissance supplémentaire. Le jour où je vendrai un écrit, c’est qu’il a atteint le niveau pour…Je ne sais pas si j’en suis loin, il n’y a que vous pour nous le dire.